Votre campagne d’achats primeurs 2022 va démarrer. Pour la quatrième année consécutive, nous vous accompagnons dans votre sélection de vins en vous présentant le millésime à la loupe. Les années précédentes, des régions et des appellations se démarquaient des autres par une meilleure réussite grâce à une météorologie plus favorable à la vigne et au raisin. Pour ce millésime 2022, le dilemme est grand car son potentiel est jugé partout au plus haut. Bien sûr, tous les vignobles ont connu le manque d’eau et la canicule. Certains ont connu le gel et la grêle avec des conséquences plus ou moins importantes selon les territoires et avec parfois, hélas, zéro récolte ou des faibles rendements. Mais partout, les exploitants sont unanimes : petites ou belles, les récoltes sont d’une qualité irréprochable. La promesse d’un grand millésime est réelle. Jamais les vins n’ont été aussi colorés, concentrés et harmonieux. Une fois encore, la climatologie a mis les nerfs des vignerons à rude épreuve mais ces derniers ne se laissent jamais abattre grâce à des pratiques bien en place ou des expérimentations en cours. Il n’y a pas de fatalisme mais de l’adaptation et de la réflexion prenant de plus en plus en compte le respect de l’environnement. C’est le cœur de la réussite. Pour cette campagne 2022, bien choisir sera de ne pas choisir car tout est bon !
Après celui de sa production, l’autre versant du vin est celui de sa consommation. Là aussi, il y a du mouvement ! Des enquêtes récentes montrent qu’il y a un art et une manière de consommer le vin selon qu’on appartient à la génération des Boomers, des Millenials, des X ou des Z. Mais, à l’image du réchauffement climatique qui rebat sérieusement les cartes de la viticulture en l’obligeant à s’améliorer sans cesse, notre société centrée sur le virtuel et l’hyper-consommation modifie aussi la tradition du vin mais pas forcément en la tirant vers le bas. Pour les producteurs comme pour les boomers, ce n’est pas l’heure de dire que « c’était mieux avant » mais l’heure de mieux choisir ce que l’on veut produire ou consommer.
Dans ce contexte de mobilité, le « Bordeaux bashing » cède peu à peu sa place au « Bordeaux acting », qui anime aussi bien un Boomer comme le Bordelais Bernard Magrez qu’une Millenial comme la sommelière et formatrice Cindy Schirr.
Le vin reste une promesse d’avenir et Bordeaux aussi !
Lire Vignobles infos Spécial Primeurs 2022.
Dans une récente actualité, nous évoquions la baisse sensible des ventes de vins bio en grande distribution, avec un prix moyen de 5,85€ la bouteille. Depuis 2021, le champagne connaît la même déconvenue avec des baisses de -11 % en volume et de -8 % en valeur. Bien sûr, on avance le contexte économique compliqué obligeant beaucoup de consommateurs à faire des choix entre des produits « de première nécessité » et les autres superflus. On évoque ausssi une pénurie de champagnes pour des raisons à la fois de production et de maisons qui privilégient des marchés à l’international beaucoup plus rémunérateurs. Ce sont des réalités dont il faut tenir compte. Mais il est regrettable de ne pas ajouter aussi aux raisons de cette mévente celle du rapport qualité-prix inséparable de tout achat pour le consommateur. Car à ces chiffres décevants, il faut adosser ceux des ventes des autres effervescents qui, eux, augmentent, particulièrement les crémants : +10 % en volume et +11 % pour ceux d’Alsace, +5 % en volume et +7 % en valeur pour ceux de la Loire, +13 % en volume et +15 % en valeur pour ceux de Bordeaux.
Aujourd’hui, on trouve (encore) dans les grandes surfaces des champagnes de Maisons prestigieuses. Mais ces cuvées, de moins en moins nombreuses et à des prix quasi équivalents à ceux d’un caviste indépendant, sont là pour faire l’image d’un produit apparenté au luxe et au festif. Le gros des cuvées proposées occupe un segment de prix autour d’une fourchette entre 12 et 15€. Le prix de certaines cuvées peut même descendre en-dessous des 10€ la bouteille, après divers avantages promotionnels et de fidélité. Ce qui pose la question du coût de production au regard du prix du raisin, de la bouteille, du bouchon, de l’étiquette… que reste-t-il pour le savoir-faire, le travail et la signature du producteur ?
Peut-être que, tout simplement, le consommateur a fait sien cet argument si souvent entendu dans la bouche des producteurs de crémants pour valoriser leurs vins face aux champagnes : « Mieux vaut un bon crémant à 10€ la bouteille qu’un mauvais champagne au même prix ». Et le consommateur n’a pas tort : pour faire simple, les champagnes bon marché sont tous ou presque élaborés à partir des vins de taille, c’est-à-dire du deuxième pressurage des raisins, ce sont donc les jus les moins qualitatifs. Produits en quantité industrielle, ces champagnes ont souvent une mousse savonneuse et on masque leur piètre goût par un dosage appuyé en sucres résiduels (alors que la tendance générale est aux champagnes de moins en moins dosés, Brut Nature ou Extra-Brut). On met un peu de doré sur l’étiquette pour faire plus festif et faussement chic, on leur donne un nom qui en rappelle des connus, genre « Veuve quelque chose »… et le tour est joué.
Certes, le métier de la grande distribution consiste à occuper un marché en-dessous d’un certain seuil de prix. Mais le consommateur n’est ni fou, ni bête : aujourd’hui, il dispose de tous les canaux d’informations pour savoir ce qu’il achète dans la bouteille. Peut-être qu’aujourd’hui, s’il n’est pas encore prêt à acheter un crémant au prix d’un champagne de qualité (supérieur à 20€), il est prêt à acheter un crémant de qualité au prix d’un champagne bas de gamme (autour de 10-15€). Une inversion de valeurs en phase avec l’air du temps : le consommateur devient plus exigeant, plus curieux et à la recherche d’un récit que ne pourra pas lui apporter une bouteille à 9 ou 10€, surtout de Champagne.
Le nouveau numéro de Vignobles Infos est en ligne sur le nouveau site du Club des Propriétaires de Grands Crus. Plus pratique, plus convivial, avec plus d’informations sur les propriétés et plus de regards sur le monde du vin. Bonne découverte et bonne lecture !
D’un côté, on observe en 2022 dans la grande distribution une baisse des ventes des vins certifiés bio. Conséquence quasi mécanique, le marché du vrac du vin bio s’est effondré. Précisons qu’en 2022, le prix moyen d’une bouteille de vin bio en grande surface était de 5,85 €, quand celui d’un vin en viticulture conventionnelle était de 3,79 € (données Nielsen).
De l’autre côté, le salon professionnel Millésime Bio, qui vient de fermer ses portes à Montpellier, a connu une fréquentation en hausse de 32% par rapport à l’édition 2022, retrouvant même un niveau d’entrées supérieur d’avant la pandémie. 10 300 entrées dont 20% issues de l’international avec plus de 50 pays venus re(découvrir) notre production bio auprès des 1 472 exposants français plus quelques autres d’Espagne, d’Italie et du Portugal.
Autant dire que les vignerons présents à Millésime Bio ne s’attardent guère sur les méventes affichées dans la grande distribution. Car ce circuit reste tout à fait minoritaire depuis que les vins bio existent.
À leur début, la grande distribution et pas mal de revendeurs les ont souverainement ignorés voire méprisés, en les rangeant dans la catégorie des vins de « soixante-huitards » marginaux, certes bio mais mal faits et pas bons (ce qui n’était pas forcément faux d’ailleurs…). Donc très vite, les vignerons bio ont développé leur propre réseau de distribution en ciblant exclusivement la vente directe, les réseaux traditionnels de cavistes et de restaurants ainsi que l’international. Au fil des décennies, les vins bio ont trouvé leur public car ils se sont considérablement améliorés et développés, et encouragés aussi à la fois par de nouvelles demandes de consommation et par l’arrivée de grands noms du vin passés eux aussi à la viticulture bio et biodynamique. De quoi intéresser plus sérieusement la grande distribution qui voyait enfin dans le vin bio une nouvelle source de rentabilité à travers une nouvelle offre bon marché.
Aujourd’hui, les vins bios restent plus que jamais dans ces circuits privilégiés où ils font carton plein. À l’heure où des esprits chagrins (principalement ceux des gros metteurs en marché et des gros volumes) se plaisent à distiller un discours selon lequel le marché des vins bio serait dans sa phase de décroissance et subirait un désamour des consommateurs, il faudrait peut-être tout simplement se poser la bonne question : à qui la faute, au vin bio ou à ceux qui l’ont tiré vers le bas ? C’est bien l’arbre du vin bio en grande distribution qui va mal et qui cache la forêt du vin bio ailleurs qui va bien, et même très bien.
Les Bourguignons ne comprennent pas pourquoi l’Unesco a annoncé début janvier sa volonté de retirer son habilitation à la chaire « Culture et Traditions du Vin » de l’Université de Bourgogne à Dijon, labellisation qu’elle détenait depuis 2007. Pour mémoire, rappelons que les Climats de Bourgogne sont inscrits depuis 2015 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, à l’instar des Coteaux, Maisons et Caves de Champagne et de la juridiction de Saint-Émilion.
La mauvaise nouvelle passe difficilement au moment où Dijon a lancé une Cité de la Gastronomie et accueille le siège de l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin (OIV). Auxquels il faut ajouter en 2023 l’ouverture des trois Cités des Climats et Vins de Bourgogne, respectivement à Beaune, Chablis et Mâcon.
Pour l’heure, l’Unesco, par l’intermédiaire de ses instances françaises, reste muette face aux demandes de justification de cette décision.
Parmi les hypothèses avancées, on évoque un enseignement insuffisamment qualitatif ou encore le fait de mettre moins en lumière un produit – fût-il hautement patrimonial – dans le viseur de bien des hygiénistes ; et pourquoi pas aussi sous le lobby d’autres régions viticoles soucieuses de récupérer la précieuse qualification ; en somme, déshabiller l’une pour habiller l’autre…
Pour l’heure, la chaire dijonnaise « Culture et Traditions du Vin », forte de ses financements préservés pour 2023, assurera son programme et maintiendra ses événements. D’ici là, espérons que l’Unesco aura motivé le pourquoi de son retrait.
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En 2006, la Région Occitanie créait la marque « Sud de France » destinée à identifier sous une même bannière les produits agro-alimentaires de la région, dont le vin. Cette marque a été fondée sur ce postulat que son apposition sur les étiquettes serait à la fois un gage d’origine et de qualité et boosterait la commercialisation en France comme à l’international.
Mais voilà que le 25 juillet dernier, le Préfet de Région annonçait par courrier son souhait d’interdire l’utilisation de la marque « Sud de France » sur les étiquettes de vins pour ce motif juridique selon lequel « la dénomination “Sud de France” ne correspond pas à une zone géographique au sens règlementaire ». Continuer d’utiliser la marque exposerait donc les vignerons à des amendes et des blocages pour l’exportation de leurs vins.
Suite aux très vives réactions de la filière viticole et à l’intervention de certaines figures de la profession, une période de réflexion avait été actée jusqu’au millésime 2023. En espérant qu’à son issue, une solution acceptable pour toutes les parties serait trouvée.
Mais un sénateur de l’Aude, Sébastien Pla, a demandé un moratoire sur le cadre règlementaire de cet étiquetage.
Car actuellement, la marque « Sud de France » peut figurer sur toutes les étiquettes, quelles que soient la catégorie des vins : AOP, IGP et IG.
Or, comme l’a précisé le ministère de l’Agriculture, conformément à l’article 55 du règlement européen n° 2019/33 dédié aux Indications Géographiques (IG) : « l’utilisation d’une mention géographique [est réservée] aux seules étiquettes des vins bénéficiant d’une Appellation d’Origine Protégée (AOP) ou d’une Indication Géographique Protégée (IGP) dont le cahier des charges prévoit la référence spécifique à une unité géographique plus grande que celle de l’AOP ou de l’IGP ». Et le ministère d’enfoncer le clou en ajoutant que « la dénomination “Sud de France” ne correspond pas à une unité géographique au sens du règlement précité. Il n’est donc pas possible de l’intégrer dans les cahiers des charges des AOP ou IGP concernées, ni de la faire figurer par conséquent sur l’étiquetage de bouteilles de vin. »
Certes, il est possible d’entendre la réaction de professionnels qui se servent depuis 16 ans de cette marque ombrelle comme support de communication et de promotion de leurs vins.
Mais une autre interrogation se dessine dans ce « conflit d’intérêt » : si la mention « Sud de France » peut s’avérer utile sur une étiquette IG en ajoutant un supplément d’information, l’étiquette d’un vin en AOP ou en IGP a-t-elle vraiment besoin d’une nouvelle mention pour asseoir sa notoriété ?
Les mentions légales, obligatoires et facultatives, ne sont-elles pas déjà suffisantes ? Que va finir par comprendre le consommateur dans cette surenchère de précisions avec des étiquettes de plus en plus difficiles à déchiffrer ? En exagérant à peine, « Sud de France » serait donc la mention qui balayerait toutes les autres, histoire que le consommateur achète plus vite… mais alors pourquoi garder les autres mentions… !
Dans notre prochain Vignobles Infos à paraître très bientôt, nous aborderons justement cette question des AOP, petites et grandes, et ce qui les distingue des autres vins IGP ou IG. Et surtout, ce qu’il faut entendre derrière la notion d’origine dans la perception de la qualité…
Tous les cavistes indépendants le disent ou presque : les marques – Bollinger, Billecart-Salmon, Deutz, Ruinart etc, les ont délaissés pour les fêtes de fin d’année. Pour se justifier, les Maisons ont invoqué des commandes empêchées par des ruptures de bouteilles, bouchons, coiffes, packaging… Question volumes, la Champagne a enregistré une trilogie exceptionnelle avec les récoltes 2018, 2019, 2020. 2021, en revanche, a été historiquement la plus basse depuis plus de 35 ans. Mais la Champagne, à la différence de toutes les autres régions, dispose de vins de réserve pour chaque millésime que les producteurs peuvent assembler dans leurs cuvées, notamment celle nommée « BSA » pour brut sans année, cuvées fer de lance de toutes les maisons : elles se nomment Deutz Classic, Roederer Brut Premier, Ruinart Brut, Bollinger Spécial Cuvée, Billecart-Salmon Brut Réserve, etc.
Ce qui est sans doute beaucoup plus juste dans cette histoire de « vraie-fausse » pénurie, c’est que les marques privilégient, et de loin, les marchés à l’export, beaucoup plus porteurs et rémunérateurs. Ceci expliquant cela, les prix des champagnes de marques connaissent actuellement des augmentations hors de propos. Et ce début janvier, les Maisons ont encore annoncé une nouvelle hausse de 10 à 15%.
Actuellement, un Ruinart Brut coûte environ 35€ la bouteille, pour un Deutz Classic, un Roederer Brut Premier ou un Billecart-Salmon Brut Réserve, il faut compter presque 50€ la bouteille ; pour un Bollinger Spécial Cuvée, le prix dépasse 50€.
Pour des cavistes franchisés – type Nicolas et alimentés par une centrale d’achat façon grande distribution – la clientèle reste attachée à une marque et n’en veut pas d’autre. Ils sont donc tributaires du bon vouloir des Maisons.
Pour des cavistes indépendants, il en va tout autrement. Fin décembre, un caviste parisien qui souhaite rester anonyme, nous déclarait : « Pour certaines marques iconiques, mon chiffre d’affaires fin novembre 2022 correspondait à 10% des ventes de 2021, du jamais vu ! Pourtant positionnées à leur place au regard de leur notoriété, personne n’en a voulu. Ou alors, quitte à payer un peu plus cher, des clients aisés ont préféré acheter une cuvée haut de gamme, dont la réputation de la qualité dépasse celle de la marque. Les autres se sont tournés vers des marques certes moins connues mais réputées aussi pour la qualité de leurs cuvées mais moins chères. Mais surtout, jamais les champagnes de vignerons ne se sont aussi bien vendus. Surtout parmi une clientèle jeune CSP+, pour laquelle les valeurs d’authenticité et de respect environnemental sont plus importantes qu’un nom sur une étiquette. »
En France, les champagnes de vignerons, boostés aussi par une communication audacieuse qui désacralise le champagne sans le vulgariser, sont incontestablement les gagnants de cette redistribution des cartes en Champagne. Il faudra juste raison garder sur les prix, qui montent eux aussi…
L’Histoire de la viticulture (et l’Histoire tout court d’ailleurs) est un éternel recommencement.
Résumons en quelques phrases le cheminement de la viticulture au cours des siècles.
Aux XVIIe et XVIIIe siècles, la vigne est une culture inscrite au sein d’une polyculture où un producteur était à la fois viticulteur, maraîcher, arboriculteur et éleveur.
Au XIXe siècle, avec l’arrivée de l’ère industrielle et du progrès technique et social, la vigne devient de plus en plus spécialisée avec la multiplication des plantations et une orientation en quasi monoculture.
Après la ruine du vignoble par le phylloxéra fin XIXe et avec l’arrivée du système des appellations au début du XXe siècle, on assiste au renouvellement de la France viticole dans un mouvement de production intensive lourdement appuyé par l’État et les instances institutionnelles. Pendant des décennies, ces derniers encouragent une sorte de « pensée unique » d’une agriculture très mécanisée, soutenue par des plantations issues massivement de clones et contrôlée par tout un arsenal de produits phyto-sanitaires issus de l’industrie agro-chimique.
Au XXIe siècle, ce mois de janvier 2023, Jean-Louis Dubourg, président de la Chambre d’agriculture de la Gironde, présente ainsi ses voeux à la viticulture bordelaise en pleine crise du vin en vrac et de l’arrachage de vignes dans certains secteurs peu porteurs économiquement : « Nous croyons beaucoup à la diversification de l’agriculture girondine ». Comme dans d’autres régions, la Chambre d’agriculture propose un accompagnement pour aider les viticulteurs à se lancer dans « l’arboriculture, l’élevage, les grandes cultures, les champs… ».
À ses côtés, Stéphane Le Bot, vice-président chargé de l’agriculture pour le département de la Gironde, complète : « Il y a un modèle agricole qui aujourd’hui commence a être du passé. Il faut se lancer sur autre chose. Nos anciens disaient qu’il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier. C’est aujourd’hui pleinement d’actualité, on le voit aujourd’hui avec la crise viticole. »
Retour à la case départ donc… Mais de quels anciens et de quel passé parle-t-on au juste !
Lisez ou de relisez notre dossier « Monoculture aujourd’hui, polyculture demain ? »
L’AOP Châteauneuf-du-Pape est née en 1936. Comme logo, les producteurs avaient choisi des symboles forts et traditionnels du vignoble papal : une tiare et des clés. Gravé sur la bouteille, ce dernier a largement contribué à installer l’image des vins en France et dans le monde. Une image qu’aujourd’hui, les vignerons veulent plus moderne tout en conservant bien sûr le même logo. Après plusieurs années de réflexion, l’AOP s’apprête à lancer cette année un logo plus épuré et qui devient surtout le cœur de la communication. En effet, il sera la seule référence visuelle déclinée sur tous les supports promotionnels.
Avec ce rajeunissement d’image, les responsables de l’appellation visent prioritairement une reconquête du marché français, particulièrement sur la tranche d’âge 30-45 ans, la clientèle nationale se situant dans des tranches d’âge plus élevées.