Au nord de la presqu’île du Médoc, entouré de vignes, Saint-Estèphe est à distance exacte de la pointe de Grave et de Bordeaux. Le bourg est totalement minéral. Le fleuve coule en contrebas. Ici, l’estuaire de la Gironde est l’un des plus larges d’Europe. Le vent, un bienfait pour les ceps, souffle un air salin particulier. La petite église de ce fortin au bord du rivage a convoqué sur son autel les trois patrons de Saint-Estèphe : Étienne évidemment, Vincent dont se réclament tous les vignerons et Clément, protecteur des marins. Au printemps et en été, la lumière du soleil joue entre les ceps et réchauffe les graves. Ainsi, la plus singulière des quatre « glorieuses » appellations médocaines combine terre, eau et soleil. Une trilogie parfaite pour la vigne. Voir Saint-Estèphe, c’est comprendre ce qu’est une « croupe » bordelaise. Car la géographie de l’appellation marque de singulières différences avec ses voisines. Tout d’abord, l’altitude moyenne est plus élevée avec d'une part des pentes qui favorisent le drainage lors de pluies et d'autre part des sous-sols calcaires qui remontent l’eau par capillarité lors de sécheresse. Deux corniches en forme de demi-lune du Sud à l’Est face à la Gironde accentuent encore l’originalité du vi-gnoble stéphanois. La haute, de 23 à 25 mètres, est constituée de sols graveleux ar-gilo-calcaires idéaux pour le cabernet-sauvignon et bien drainés en années pluvieuse. La moyenne, de 15 à 17 mètres, comporte des sols plus argileux qui assurent une meilleure hydratation de la vigne. Cette présence d’argile à Saint-Estèphe marque une réelle différence avec les autres terroirs. Elle a permis de produire des vins exceptionnels les années très sèches.
La propriété est née en 2010 avec les familles Beguère et Lacaze, alors propriétaires du Château Saint-Paul, classé Cru Bourgeois AOP Haut-Médoc.
Sur cette partie de l’appellation, le vignoble se fait de plus en plus sauvage. La proximité de la Gironde offre un double avantage : des températures plus douces lors de fortes chaleurs et un abri naturel en cas de fortes gelées. Si l’on ajoute l’ondulation de son paysage et l’exposition sud de ses parcelles, les atouts du vi-gnoble de Saint Pierre de Corbian sont nombreux.
Les vignes se répartissent au rythme des croupes blanchies par les graves. Les sols de nature graveleuse mêlés d’argiles y sont magnifiques, à l’égal des meilleurs ter-roirs médocains.
Château Saint Pierre de Corbian déploie son vignoble d’une superficie de 3,9 hectares au nord de la prestigieuse AOP Saint-Estèphe, dans la continuité du Château le Boscq et non loin des réputés Châteaux Charmail et Sociando-Mallet.
L’exploitation viticole du Château Saint Pierre de Corbian est confiée au Groupe CVBG (Consortium des Vins de Bordeaux et de la Gironde) / DOURTHE / KRESSMAN. Cet acteur majeur du vin bordelais, à la fois propriétaire, exploitant et négociant, maîtrise parfaitement la filière. Troisième négociant opérant sur les Grands Crus Classés, CVBG exploite aussi avec succès dans le Médoc le Château Belgrave, Grand Cru Classé 1855, Haut Médoc et le Château le Boscq dont le par-cellaire jouxte celui de Saint Pierre de Corbian.
52 % cabernet-sauvignon, 48 % merlot.
de 14 à 18 mois en barriques.
Château Saint Pierre de Corbian.
il porte la signature stylistique de l’appellation : une certaine austérité dans sa jeu-nesse qui s’adoucira avec le vieillissement en portant toutefois cette finesse, cette souplesse et cette gourmandise propres aux vins issus de graves.
15 ans et plus
l’été légèrement frais avec un BBQ.
L’hiver carafé avec un boeuf bourguignon ou une viande mijotée.